mardi 22 avril 2014

La mesure du possible

                                                   
                              

lundi 7 avril 2014

Beauté instituts


« De même que, dans ce grand souci capital de l’État moderne, l’homme est supposé être pour tous les temps un être faible dont il faut se défier, qu’il faut retenir ou guider par des lois, dans le droit chemin, au moyen de la propriété ; de même, au point de vue de l’art et des artistes, il n’y a que les institutions artistiques qui soient une garantie de propriété de ceux-ci et de celui-là : sans les académies, les institutions et les codes, l’art nous paraît, à tout moment, devoir – pour ainsi dire – se décoller ; nous ne pouvons en effet nous figurer d’activité libre, autonome, chez les artistes. La cause en est uniquement que nous ne sommes pas, à la vérité, de vrais artistes ni surtout de vrais hommes ; et ainsi, le sentiment de notre propre incapacité et de notre bassesse, dont notre lâcheté et notre faiblesse nous rendent coupables nous-mêmes, nous rejette dans l’éternelle préoccupation de faire des lois pour l’avenir, des lois dont la contrainte fait que nous ne devenons jamais ni de vrais artistes ni de vrais hommes. »
 
(Richard Wagner, L’œuvre d’art de l’avenir)

Pour information :
À partir du 8 avril et jusqu'au 4 mai 2014 : Tristan und Isolde, à l'Opéra de Paris. Une version amniotique, sous l'égide du vidéaste Bill Viola, lui même exposé au Grand Palais du 5 mars au 21 juillet 2014