vendredi 16 septembre 2016

Tout le monde déteste le principe de réalité !


(au Centre Wallonie-Bruxelles, 127-129, rue Saint-Martin, 75004 Paris)

"Comme tous les artistes authentiques, Delvaux ne réprime pas les pensées que lui suggère son subconscient. Il est le peintre du rêve. L'univers de son oeuvre est surtout onirique, d'un onirisme qui a rompu toutes ses attaches matérielles ou morales avec le monde de la réalité."(René Gaffé, 1945)








Un peintre qui aime les prostituées, les lesbiennes, les squelettes et les gares ne peut pas être complètement mauvais...

mardi 6 septembre 2016

Ici, heureuse comme nullipare (2) : Beau comme un berceau qui brûle !




« Au fond, tous les berceaux sont des cloaques dont on est obligé de changer le linge plusieurs fois par jour ; et cela n’est jamais poétique, pour ceux qui croient à la poésie, que lorsque l’enfant n’y est plus. »

(Barbey d’Aurevilly, Le bonheur dans le crime

dimanche 4 septembre 2016

Ici, heureuse comme nullipare


« Le comte et la comtesse de Savigny ne voyagent point ; ils viennent quelquefois à Paris, mais ils n’y restent que quelques jours. Leur vie se concentre donc tout entière dans ce château de Savigny, qui fut le théâtre d’un crime dont ils ont peut-être perdu le souvenir, dans l’abîme sans fond de leurs cœurs…
– Et ils n’ont jamais eu d’enfants, docteur ? – lui dis-je. 
– Ah ! – fit le docteur Torty, – vous croyez que c’est là qu’est la fêlure, la revanche du Sort, et ce que vous appelez la vengeance ou la justice de Dieu ? Non, ils n’ont jamais eu d’enfants. Souvenez-vous ! Une fois, j’avais eu l’idée qu’ils n’en auraient pas. Ils s’aiment trop… Le feu, – qui dévore, – consume et ne produit pas. Un jour, je le dis  à Hauteclaire :
« – Vous n’êtes donc pas triste de n’avoir pas d’enfants, madame la comtesse ?
» – Je n’en veux pas ! – fit-elle impérieusement. J’aimerais moins Serlon. Les enfants, – ajouta-t-elle avec une espèce de mépris, – sont bons pour les femmes malheureuses ! »

(Barbey d’Aurevilly, Le bonheur dans le crime)